DEBUT DU VOYAGE JUILLET 2009 AVEC TEQUILA NOTRE CATAMARAN LAVEZZI 40
Départ de St Chamas sur l'étang de Berre près de Martigues. 
Après Rosas (Espagne) et les Baléares nous avons traversé vers la côte espagnole au niveau de Alicante puis continuer jusqu'à Gibraltar, passage un peu délicat car il y a beaucoup de cargos au mouillage et en navigation, mais ça c'est bien passé car nous l'avons fait de jour, nous sommes remontés ensuite vers Cadix où nous avons passé une quinzaine de jours au mouillage dans une grande baie bordée d'une jolie plage, endroit bien agréable ; nous sommes remontés encore plus haut, avons mouillé à l'embouchure du Guadalquivir, puis nous avons remonté un autre fleuve, le Rio Guadiana, aux berges très sauvages, pour arriver dans un village portugais très typique, en effet le fleuve délimite la frontière entre le Portugal et l'Espagne ; après la descente de ce fleuve nous avons continué en montant sur le Portugal jusqu'à Faro, nous avons mouillé pas très loin, près d'une petite ville où la vie s'est déroulée tranquillement pendant une bonne dizaine de jours, train-train sur le bateau, puis visites, courses dans un marché typique, bière ou café dans des petits bistrots, apéros sur les bateaux-copains...et tout ça au rythme des marées depuis le passage de Gibraltar ; et nous sommes ensuite retournés à Cadix pour récupérer les cours du CNED de Maxence, ensuite, le 19 septembre nous nous sommes dirigés vers le Maroc, 160 miles de nav, nous arrivons à Salé près de Rabat, après une journée + une nuit + une demi journée de nav, et tout prés de l'arrivée nous sommes accueillis par un groupe de dauphins qui nous fait un spectacle !
 
Salé est une petite ville sympa, dans la médina (centre-ville intérieur des remparts) il y a le souk, ce sont des ruelles bordées de beaucoup de boutiques typiques, il y a des rues on l'on vend des babouches, d'autres des djelabas, d'autres des bijoux ou encore des fruits secs et des épices, il y a aussi un grand marché de produits frais : fruits et légumes, poissons et viandes, c'est différent de chez nous car ici viandes et poissons ne sont pas dans des frigos, on a pas l'habitude, mais on a jamais été malade...  cette vie est très dépaysante, la façon de vivre, les lieux, le rythme, la nourriture, le prix des produits...  les gens sont très gentils et très accueillants, on se parlent facilement et ils sont contents de parler français avec nous, et partout on nous souhaite la bienvenue au Maroc.
 
Nous y sommes restés presque trois semaines et nous avons mis ensuite le cap vers les Canaries, nous sommes arrivés sur l'île de La Graciosa après 3 jours et 3 nuits, on a fait la navigation à 2, Pierre et moi car Maxence était l'équipier d'un copain dont la femme était rentrée en France quelques jours il se retrouvait donc seul pour la nav, nous sommes partis avec un vent de 10 nds mais la mer était agitée + une forte houle, dès le départ de Rabat j’ai commencé à avoir le mal de mer et malgré avoir pris une gélule de Stugéron (en principe donné pour les troubles de l’équilibre et qui à priori, d’après les blogs de navigateurs, est super contre le mal de mer !).
La navigation s’est poursuivie avec un vent plus fort (entre 15 et 20 nds apparents, donc environ 30 nds réels) avec 2 ris dans la grand voile + le genaker (qui est une voile super), le bateau marchait vite, entre 6 et 9 nds vitesse GPS et même des pointes à 15 nds !
J’ai continuais à avoir le mal de mer nuit et jour, les quarts de nuit ont été durs à assumer (environ toutes les 2 h), Pierre, lui n’était pas malade, heureusement, il a pu ainsi se charger de faire réchauffer les plats que j’avais préparés avant le départ, la journée il réglait souvent les voiles afin d'optimiser la navigation (ça lui plait beaucoup) moi j’ai passé mon temps allongée dans le carré, sur la couchette prés des instruments de navigation et la nuit je mettais en route un minuteur qui sonnait toutes les 15 minutes pour faire mon tour d’horizon en attendant que Pierre prenne son quart.
La 2ème journée, le matin, une des 2 lignes de pêche a mordu, Pierre s’est battu avec le poisson pendant 1 heure avant de le remonter, je l’ai même aidé à tenir la canne à pêche pendant les derniers moments tellement la prise était lourde et vivace, et là près de la jupe arrière, surprise, c’est un énorme espadon qu’on aperçoit !! c’était difficile pour le monter et une fois sur le bateau Pierre a été obligé de le poignarder à côté de l’œil pour le tuer ! il mesurait 2,42 m et pesait environ 80 kg (poids estimé car impossible de le peser avec le peson qui bloquait à 25 kg) Pierre l’a ensuite vidé et débité en filets, heureusement que le frigo était pratiquement vide car c’était très volumineux.
Dans la même journée quand le vent a forcit Pierre a voulu affaler le Spi, mais là, problème, le bout qui sert à descendre la chaussette a cassé, le spi était très difficile à affaler et il est tombé à l’eau, nous avons passé ¾ d’heure à le remonter car il était rempli d’eau et en plus nous avions des grosses vagues qui cognaient le côté du bateau !! et moi toujours avec mon mal de mer !
Maxence nous a vraiment manqué… Pour lui son expérience sur un monocoque s’est bien passée, il a été une aide précieuse à notre copain et il n’a pas eu le mal de mer, mais il nous a dit qu’il préférait le catamaran !
Heureusement qu’on oublie vite les mauvais moments, surtout quand on arrive dans un endroit super comme La Graciosa, une jolie baie avec une eau cristalline, du sable clair et de jolies montagnes volcaniques, c’est super tranquille, ici pas de bateaux moteur, juste quelques voiliers de voyage.
De La Graciosa, nous avons navigué jusqu'à Las Palmas (24 h de nav dans une grosse houle) où nous sommes actuellement au mouillage près du port, Maxence et moi sommes allés faire de grosses courses dans un supermarché qui nous a livré et Pierre est parti en taxi avec les copains chez Leroy Merlin, il a acheté un groupe électrogène (car on est un peu juste en énergie).
Las Palmas est une grande ville, c'est beaucoup moins jolie que l'île sauvage de la Graciosa...mais il fait beau et chaud !
 
Nous devions partir ensuite vers le Sénégal avec la flotte de bateaux-copains, mais finalement, nous modifions notre trajet et nous mettrons le cap très certainement vers le Cap vert et ensuite directement vers le Vénézuela, sans faire donc le Sénégal et le Brésil, ou faire le Sénégal mais pas le Brésil, car à priori nous n'avons pas assez de temps pour tout faire et nous ne voulons pas rater les îles du Vénézuela et des Antilles, nous ferons ce voyage avec un seul des bateaux-copains, un monocoque de 11 m, Todoben, avec à son bord Bruno et Violaine, et peut-être un autre "La Françoise" le cata de Michel et Audrey, les autres bateaux feront le voyage initiale.
 
En principe nous partons demain ou après-demain de Las Palmas pour aller sur Fuerteaventura (une autre île des Canaries) et ensuite direction les îles du Cap Vert pour faire la transat début décembre.
 
Nous voyageons depuis 3 mois déjà, le temps passe très vite et nous ne nous ennuyons pas du tout, à plusieurs bateaux c'est très convivial et les apéros sont chauds !! nous apprécions beaucoup cette vie et profitons pleinement de notre chance…